Une grève « indéfinie » est imminente au port de Montréal alors que les tensions montent

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Les tensions syndicales s’intensifient au port de Montréal, à l’approche d’une « grève illimitée », tandis que les transporteurs font pression pour augmenter les tarifs sur le transatlantique.  

Le Syndicat des débardeurs du port de Montréal a émis un préavis de grève pour heures supplémentaires, qui débutera le 10 octobre à 7 h et durera indéfiniment. Cette grève fait suite à une grève de trois jours qui a interrompu les activités de deux terminaux de ce port maritime canadien très fréquenté la semaine dernière. 

Après que le syndicat a annoncé que ses membres cesseraient de faire des heures supplémentaires, l’Association canadienne des employeurs maritimes (AEM) a officiellement demandé au syndicat de retirer cet avis de grève, le qualifiant de « moyen de pression ». 

Le MEA a averti que « l’arrêt complet des heures supplémentaires a un impact significatif sur les équipages déployés et les tâches requises pour les opérations ». 

Il a ensuite déclaré que les employés affectés à des quarts de travail avec des équipes incomplètes ne seraient pas payés, signalant une escalade du conflit de travail en cours. 

« Cette mesure est nécessaire étant donné que des quarts de travail incomplets entraîneront des ralentissements imminents, voire l’arrêt des opérations au port, ce qui entraînera des conséquences pour le public », a expliqué le groupe patronal. 

Le conseiller du Syndicat canadien de la fonction publique, Michel Murray, a déclaré que la grève des heures supplémentaires visait à mettre un peu de pression sur l’employeur pour qu’il recherche une résolution rapide. 

Hier, la MEA a réitéré sa volonté de poursuivre les négociations et a exhorté le syndicat à suivre la procédure dictée par le Service fédéral de médiation et de conciliation « afin de parvenir à un accord négocié le plus rapidement possible ». 

Les négociations pour renouveler la convention collective des débardeurs au Canada durent depuis plus d’un an en raison de conflits salariaux et de conditions de travail.  

L’AEM a déclaré que « ce long retard et la récurrence des conflits de travail » ont affecté les économies québécoise et canadienne, et que la « baisse importante » du fret au port de Montréal qui en a résulté a posé de « sérieux défis financiers » à l’AEM. 

Pendant ce temps, sur le trafic transatlantique, plusieurs transporteurs ont annoncé hier des hausses de suppléments.  

Le transporteur danois Maersk introduira une surtaxe de haute saison (PSS) de 2 000 $ pour les EVP et les FEU en provenance d’Europe et de la Méditerranée orientale vers le Canada, à compter du 23 octobre. 

CMA CGM a émis un PSS à partir du 15 octobre pour le fret en provenance d’Europe du Nord vers la côte est du Canada de 250 $ par EVP et de 500 $ par FEU.  

Et à partir du 2 novembre, le transporteur français introduira un PSS supplémentaire depuis l’Europe du Nord, la Méditerranée, l’Adriatique, la mer Noire et l’Afrique du Nord vers la côte Est du Canada, les États-Unis et la côte Est du Mexique, de 500 $ par EVP et de 1 000 $ par FEU.  

MSC augmentera son PSS à compter du 1er novembre « jusqu’à nouvel ordre » pour être facturé à 1 100 $ par EVP et 2 200 $ par FEU de la Méditerranée occidentale et de l’Adriatique vers les États-Unis, Porto Rico, les Bahamas, le Canada et le Mexique. 

D’Israël vers ces destinations, le PSS de MSC sera facturé 750 $ par EVP et 1 500 $ par FEU.