Les syndicats en colère contre l’ingérence d’Ottawa dans le conflit portuaire

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Les dirigeants syndicaux ont promis de lutter contre l’ordre du gouvernement canadien de mettre fin aux conflits portuaires dans ses principales installations de Montréal, Vancouver et Prince Rupert.

Le syndicat local 514 du Syndicat international des débardeurs et des magasiniers, qui représente les débardeurs superviseurs en Colombie-Britannique, a déclaré qu’il déposerait une contestation judiciaire des ordonnances du ministre, qui imposent un arbitrage exécutoire aux deux parties du conflit.

Steve MacKinnon, le ministre du Travail du Canada, a demandé au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) d’ordonner aux parties dans les ports du Québec et de la côte ouest du Canada de reprendre leurs activités et leurs fonctions, et d’imposer un arbitrage exécutoire aux parties afin de parvenir à un règlement.

MacKinnon a déclaré que les conflits affectaient quotidiennement la manutention de marchandises d’une valeur de 932 millions de dollars américains, touchant notamment les expéditions d’huile de canola et de produits forestiers.

La BC Maritime Employers Association a déclaré qu’elle avait l’intention de suivre les directives du CCRI et qu’elle informerait ses membres employeurs des mises à jour opérationnelles dès que possible.

Cependant, les syndicats ont réagi avec colère. Frank Morena, président de la section locale 514 de l’ILWU, a déclaré : « Nous contesterons cette ordonnance devant les tribunaux, et nous n’oublierons pas comment ces employeurs et ce gouvernement libéral fédéral ont attaqué non seulement l’ILWU, mais l’ensemble du monde du travail. »

Entre-temps, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) s’est dit « extrêmement déçu » par la décision du gouvernement selon laquelle Ottawa « bafoue les droits constitutionnels des employés ».

Le président national du SCFP, Mark Hancock, a ajouté : « L’AEM met nos membres en lock-out et, du même coup, dénonce auprès du ministre ses propres actions qui sèment le chaos au Canada. Le ministre encourage les employeurs à bafouer les droits fondamentaux des travailleurs au lieu de répondre à leurs besoins en matière de conciliation travail-vie personnelle. »

Le représentant des débardeurs de Montréal a imputé au gouvernement la responsabilité du conflit prolongé concernant l’horaire de travail et la conciliation travail-vie personnelle durable pour le personnel. « Les problèmes sous-jacents liés à l’horaire persistent en raison de l’ingérence du gouvernement dans les négociations collectives. »