Les grévistes du port de Montréal rejettent l’offre salariale « finale » et sont « mis en lock-out »

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L’Association des employeurs maritimes du Canada (AEM) a imposé un lock-out aux employés en grève du port de Montréal, après que son offre « finale » aux débardeurs ait été rejetée.

Le syndicat des débardeurs, section locale 375 du SCFP, a rejeté hier l’entente, maintenant sa grève aux terminaux de Termont, en quête d’une rémunération plus élevée, tandis que certains travailleurs d’autres installations refusent également de faire des heures supplémentaires pour aider à éliminer l’accumulation de marchandises.

La MEA a déclaré qu’elle déplorait « le résultat négatif du vote » organisé par le syndicat et qu’elle n’avait « d’autre choix que de déclarer un lock-out ».

Elle a ajouté avoir réitéré sa demande au ministre du Travail d’intervenir pour résoudre le conflit au plus vite. Plusieurs acteurs économiques et maritimes du pays ont formulé la même demande ces dernières semaines pour faire avancer les choses.

L’« offre finale » comprenait une augmentation salariale cumulative de plus de 20 % sur six ans, rétroactive au début de 2024, ce qui, selon l’AEM, signifierait que la rémunération moyenne des débardeurs équivaudrait à plus de 200 000 $ CA (143 790 $ US) par an, et s’appliquerait également au régime de retraite actuel et aux avantages sociaux offerts aux travailleurs du port de Montréal.

Un communiqué de Maersk a fait le point sur les services à destination de la porte d’entrée canadienne, précisant que CMA CGM étudiait différentes options pour un navire, qui arriverait plus tard aujourd’hui ou demain, et qui serait déchargé à Halifax. Maersk envisageant une décision similaire pour l’un de ses navires. Son service Barcelona Express omettrait Montréal et se rendrait à Saint-Jean pour le déchargement à l’importation.

Entre-temps, l’opérateur ferroviaire CPKC confirme qu’il n’acceptera pas les wagons vides préfacturés ou non facturés destinés à Montréal « jusqu’à nouvel ordre », le Canadien National ayant également suspendu et supprimé la capacité des terminaux intérieurs destinés au port.

Les opérations à Montréal sont interrompues depuis le 31 octobre en raison d’un conflit aux deux terminaux à conteneurs exploités par Termont, responsables de quelque 40% des volumes du port.

Selon la base de données eeSea, quatre navires sont actuellement en attente au mouillage et un à quai. L’autorité portuaire a déclaré : « Ces activités ne nécessitent que 45 débardeurs pour effectuer les tâches sur les quais, car les volumes ont considérablement diminué. »

« Les multiples grèves des débardeurs… affectent non seulement les opérations, mais aussi, et surtout, la sécurité publique et l’ensemble de l’économie québécoise et canadienne, en privant des milliers d’entreprises et de consommateurs de biens essentiels », a-t-il ajouté.