Les employeurs du port de Montréal font pression sur le syndicat en grève

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Les terminaux et les transporteurs suspendront les garanties salariales

Les employeurs maritimes du port de Montréal ont averti qu’ils suspendraient les garanties salariales pour les membres du syndicat en grève dans une escalade du conflit de travail des débardeurs.

Affirmant n’avoir « pas d’autre choix », l’Association des employeurs maritimes (AEM) a indiqué dans un communiqué publié sur son site Web qu’elle suspendrait les garanties salariales à compter de mardi « pour tous les débardeurs qui ne travaillent pas », afin d’atténuer « l’impact financier cumulatif des grèves répétées et des volumes plus faibles au port de Montréal ».

L’arrêt de travail survient alors que les employeurs des ports de la côte ouest du Canada  ont mis en lock-out les membres du syndicat  représentés par l’International Longshore and Warehouse Union.

La  grève déclenchée  jeudi dernier par la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) contre deux des quatre terminaux à conteneurs du port de Montréal a interrompu 40 % de la manutention de conteneurs à Montréal.  

L’AEM a indiqué qu’elle ne pouvait modifier les horaires sans négociations formelles et a précisé que les horaires de « quarts et de relais » remis en question par le syndicat sont prévus au contrat actuellement en vigueur et ne peuvent servir de monnaie d’échange pour cibler un seul exploitant, en l’occurrence les installations Viau et Maisonneuve de Termont Terminals.

Le syndicat a rejeté une proposition de la MEA de négocier avec un médiateur fédéral. Les employeurs ont demandé au ministre du Travail, Steven MacKinnon, d’intervenir pour relancer les négociations.

Les employeurs ont déclaré que les volumes de conteneurs ont diminué au cours des mois qui ont suivi le début d’une série de grèves des heures supplémentaires par le SCFP, les forçant à « procéder à des coupes au sein de l’organisation », et ont averti qu’il pourrait y en avoir d’autres à venir.