
Une grève ferroviaire au Canada semble imminente : le syndicat TCRC et les chemins de fer Canadien National (CN) et Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) continuent de s’affronter alors que le temps presse pour parvenir à un accord.
Le 9 août, le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) a statué qu’aucun des services fournis par les chemins de fer n’était légalement défini comme « essentiel », mais a imposé une période de réflexion de 13 jours avant qu’une grève puisse commencer.
Mais hier, la TCRC a fait savoir que ses membres cesseraient leurs services jeudi « pour s’engager dans une grève légale ».
CSX Transportation, l’un des principaux transporteurs ferroviaires de marchandises aux États-Unis, a décrété un embargo sur les expéditions transfrontalières à destination et en provenance des chemins de fer du CN et de la CPKC. Par conséquent, le CN et la CPKC suspendront les services ferroviaires d’importation et d’exportation de conteneurs réfrigérés, de conteneurs de matières dangereuses et de matières sensibles pour la sécurité en provenance ou à destination des chemins de fer canadiens.
Mais malgré l’avis de grève, tout espoir n’est pas perdu pour les expéditeurs, puisque le syndicat a déclaré à ses membres qu’il continuerait à négocier avec le CN et la CPKC, « aussi longtemps qu’il le faudra ».
Toutefois, les discussions entre le CN, le CPKC et le TCRC vendredi n’ont abouti à « aucun progrès significatif, et les parties restent très éloignées », selon le CN.
Le rapport ajoutait : « En l’absence de progrès significatifs à la table de négociation, le CN a amorcé la fermeture progressive de son réseau afin d’assurer la sécurité des collectivités où nous exerçons nos activités et celle des marchandises de nos clients. Ce processus a débuté par des embargos. »
Le jour où le CCRI a annoncé sa décision, la CPKC a signifié qu’elle mettrait en lock-out tous les employés à compter de 00 h 01 jeudi, une action qui, selon la TCRC, semblait être « un stratagème pour forcer le gouvernement à imposer un arbitrage définitif et exécutoire sous le couvert de la santé, de la sécurité et de la prospérité économique du peuple canadien ».
Le CN avait demandé au ministre canadien du Travail de soumettre les questions en suspens à un arbitrage exécutoire pour éviter une interruption de travail, une demande que le ministre a rejetée.
L’opérateur ferroviaire a déclaré : « À moins d’une résolution immédiate et définitive du conflit de travail, le CN n’aura d’autre choix que de poursuivre la fermeture progressive et graduelle de son réseau », et a averti que des embargos supplémentaires seraient émis aujourd’hui.
Les expéditions sur les chemins de fer CN et CPKC avec des origines et des destinations aux États-Unis ne sont pas incluses dans les embargos.