
Les ports canadiens devraient être restreints sur les deux côtes, les ports de la côte ouest, dont Vancouver et Prince Rupert, devant être touchés par des actions syndicales lundi, suite à la fermeture des terminaux du port de Montréal hier.
La section locale 514 de l’ILWU a déposé hier un préavis de grève pour le lundi 4 novembre à 8 h. Mais l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique (BCMEA) a riposté avec fermeté en déclenchant un lock-out sur toute la côte pour les travailleurs de la section locale 514 de l’ILWU.
La BCMEA a déclaré : « La grève de la section locale 514 de l’ILWU aura des répercussions sur l’ensemble des activités du secteur riverain de la Colombie-Britannique, et l’activité de grève peut facilement s’intensifier, y compris un retrait complet du travail sans préavis.
« En conséquence, pour faciliter une cessation sûre et ordonnée des opérations, la BCMEA a émis un avis officiel de son intention de verrouiller défensivement tous les membres de la section locale 514 de l’ILWU le lundi 4 novembre à 9 h 00 (heure du Pacifique).
Si nécessaire, ce lock-out côtier entraînera l’arrêt de toutes les activités de fret des entreprises membres de la BCMEA dans toute la province. Il n’affectera pas les activités de débardage sur les navires céréaliers ni les croisières.
Nous n’avons pas pris cette décision à la légère. Cette décision regrettable fait suite à un examen approfondi de l’intransigeance persistante de la section locale 514 de l’ILWU et de sa décision provocatrice de déposer un nouveau préavis de grève, malgré des accusations de mauvaise foi dans les négociations à trois reprises.
Bien que les sections locales des débardeurs de l’ILWU aient convenu d’une nouvelle convention collective, après l’expiration du contrat précédent le 31 mars 2023, les contremaîtres des navires et des quais de la section locale 514 n’ont pas encore conclu de nouvel accord.
Sur la côte est, les terminaux du port de Montréal, exploités par Termont, demeurent actuellement fermés après le début d’une grève « illimitée » hier, qui a poussé les employeurs à menacer de supprimer des emplois.
L’Association des employeurs maritimes (AEM) a déclaré hier qu’elle « déplore la nouvelle grève illimitée déclenchée par le Syndicat des débardeurs du port de Montréal qui paralyse spécifiquement les deux terminaux exploités par Termont à compter de 11h00 aujourd’hui.
L’ AEM est touchée depuis plusieurs mois par une baisse de volume au Port de Montréal, ce qui l’oblige à procéder à des coupes budgétaires. Elle continue d’évaluer régulièrement sa situation. Des décisions difficiles, mais nécessaires, pourraient devoir être prises pour faire face aux nombreuses répercussions de cette nouvelle grève.
Exhortant le gouvernement à intervenir, le rapport a également souligné : « L’AEM ne peut accéder à la demande du syndicat de modifier les horaires de travail sans négociations formelles. Les horaires utilisés sur les différents quais – horaires de quart et de relais –, remis en question par le syndicat ces derniers jours, sont inscrits dans la convention collective en vigueur et ne peuvent servir de monnaie d’échange pour une grève visant un seul opérateur, comme c’est le cas aujourd’hui. »
Pendant ce temps, l’ombre d’une grève dans les ports de l’est et de la côte du Golfe des États-Unis en janvier se profile , et les transitaires et les expéditeurs commencent à examiner leurs options – à nouveau.