
Durée de séjour importante des conteneurs à Halifax et Vancouver
Les retards entravent les opérations intermodales dans plusieurs ports à conteneurs en Amérique du Nord, alors que les problèmes météorologiques et ferroviaires frappent les portes d’entrée des deux côtes, selon une mise à jour du port DHL pour mars.
Sur la côte est, le port d’Halifax, au Canada, subit d’importants retards de navires en raison des conditions météorologiques difficiles de l’Atlantique Nord. À cela s’ajoute un temps d’arrêt ferroviaire exceptionnellement élevé, atteignant en moyenne 18 jours. Cette combinaison crée un goulot d’étranglement qui exige une planification minutieuse de l’acheminement des expéditions via ce port.
Les navires continuent d’arriver à Halifax en dehors des horaires prévus, ou avec des écarts importants par rapport à l’horaire prévu, principalement en raison des conditions météorologiques dans l’Atlantique Nord, a indiqué le transitaire dans sa mise à jour. Le délai d’attente des conteneurs à l’importation s’est légèrement amélioré et s’établit actuellement à 18 jours, la plateforme atlantique de PSA étant confrontée à un nombre élevé de conteneurs au sol et à une pénurie de main-d’œuvre. Certains conteneurs connaissent des délais d’attente allant jusqu’à 30 jours. PSA et le CN collaborent pour optimiser davantage la productivité ferroviaire quotidienne.
Des problèmes de portiques et des perturbations des systèmes informatiques nuisent à la productivité à Saint John, mais le taux d’utilisation du terminal s’est stabilisé à 89 %. Les délais d’attente des trains d’importation sont également élevés, à 11,1 jours, car l’offre de wagons est insuffisante pour répondre à la demande quotidienne. La situation devrait toutefois s’améliorer au cours des trois à cinq prochains jours.
Au port de Montréal, la CPKC a levé l’embargo sur les exportations le 7 mars et le taux d’utilisation des gares a augmenté à 60 %. DHL a qualifié la productivité des navires de « forte », mais les restrictions de navigation hivernales sont désormais pleinement en vigueur. Le temps d’immobilisation actuel des wagons est de 5,1 jours, mais l’approvisionnement irrégulier des wagons devrait prendre de sept à dix jours pour se rétablir.
Parmi les ports de la côte Est des États-Unis, Savannah (Géorgie) et Norfolk (Virginie) enregistrent des temps de séjour des conteneurs de cinq jours ou plus, la productivité de ce dernier étant affectée par les conditions météorologiques. Les ports de New York et du New Jersey ont enregistré des retards de deux à cinq jours, avec des encombrements d’équipements et des pénuries de matériel de taille moyenne. La mise à jour n’a révélé aucun problème de transport terrestre.
Sur la côte américaine du Golfe, de la Floride au Texas, les ports de Miami et de Houston ont enregistré des durées de séjour des conteneurs de deux à cinq jours, tandis que ce dernier a enregistré une durée de séjour des conteneurs à l’importation de quatre jours. Aucune autre perturbation n’a été signalée.
Les ports de Vancouver et de Prince Rupert, sur la côte ouest canadienne, sont aux prises avec des retards importants, principalement dus à d’importants problèmes ferroviaires. Si la disponibilité du matériel demeure stable, les difficultés ferroviaires entraînent d’importantes perturbations.
Vancouver connaît des retards de cinq jours et plus pour le déchargement des navires, tandis que le temps d’attente pour les conteneurs sortants est de 20 à 30 jours en raison d’importants problèmes ferroviaires. Les conteneurs importés sont retardés de deux à cinq jours.
Sur la côte ouest des États-Unis, le rapport indique que le complexe portuaire de Los Angeles-Long Beach connaît de longs délais d’attente, de trois à sept jours, tandis que celui de Seattle-Tacoma et d’Oakland, en Californie, accuse des retards de deux à cinq jours pour le déchargement des navires. Le terminal Husky de Tacoma a enregistré un délai d’attente de six jours.
Le Mexique connaît des retards importants, notamment dans des ports comme Lázaro Cárdenas et Manzanillo. Les problèmes routiers en sont la principale cause, nécessitant des ajustements dans la préparation et la planification des expéditions à destination et en provenance de ces destinations.
En Europe, la France et l’Espagne sont actuellement des foyers de perturbations logistiques en raison de grèves continues, mais intermittentes, des travailleurs et des cheminots. Ces actions entraînent des fermetures de terminaux et des perturbations généralisées des transports, impactant considérablement la circulation des marchandises dans toute la région.
Le Royaume-Uni et ses environs sont confrontés à des retards mineurs, l’équipement étant généralement en bon état. Cependant, des congestions sont constatées dans des ports clés tels que Southampton et Felixstowe, ce qui pourrait entraîner de légers ajustements d’horaires.
Au Moyen-Orient et en Afrique, Le Cap, en Afrique du Sud, et Mombasa, au Kenya, connaissent d’importants retards et embouteillages. Les problèmes liés au vent et les pénuries d’équipements sont les principaux facteurs contribuant à ces perturbations. Les expéditeurs doivent s’attendre à des temps d’attente prolongés et planifier en conséquence.
En Chine, des retards mineurs liés aux conditions météorologiques sont attendus à Shanghai et à Ningbo. Cependant, la disponibilité des équipements reste suffisante, ce qui atténue l’impact de ces retards.
L’Asie du Sud-Est présente un tableau contrasté. Alors que Jakarta fonctionne sans problème et sans retards significatifs, Singapour est confrontée à une congestion des chantiers navals, ce qui pourrait impacter les délais d’expédition.
La mise à jour indique que certaines régions, notamment l’Océanie, sont confrontées à d’importantes pénuries d’équipements, notamment de conteneurs de 20 pieds. Les expéditeurs doivent anticiper et envisager des tailles de conteneurs alternatives lorsque cela est possible.