Par Laura Dhillon Kane
26 août 2025 (Bloomberg) – Le Canada s’apprête à entamer des discussions sur la fourniture de gaz naturel liquéfié aux acheteurs allemands afin de répondre à la demande croissante dans l’Union européenne.
Le GNL était l’un des sujets abordés lors des discussions entre le Premier ministre Mark Carney et le chancelier allemand Friedrich Merz, mardi à Berlin. Les deux dirigeants ont également évoqué un partenariat dans le domaine des minéraux essentiels , et M. Carney a révélé qu’une entreprise allemande figure parmi les deux principaux soumissionnaires pour un lucratif contrat de sous-marins .
Le Canada et l’Allemagne ont un partenariat énergétique qui permet une collaboration plus étroite sur le GNL, a déclaré le gouvernement Carney dans un communiqué de presse. Les deux alliés de l’OTAN prévoient de coopérer au développement d’un corridor transatlantique d’échanges d’hydrogène, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a déclaré qu’il entrevoyait une opportunité à moyen terme pour le transport de GNL et d’hydrogène, et que son gouvernement soutiendrait des investissements en infrastructures de plusieurs milliards de dollars pour stimuler les exportations. Le premier, qui sera annoncé dans les deux prochaines semaines, concernera les ports, a-t-il précisé.
L’agrandissement des ports de Montréal et de Churchill, au Manitoba, ainsi que d’autres ports de la côte Est, ouvrirait un potentiel « énorme » pour le transport de GNL et de minéraux, a suggéré Carney. « La priorité absolue de ce gouvernement est de construire ces infrastructures, et en particulier celles qui nous aident à approfondir notre partenariat avec nos partenaires européens. »
Il n’existe actuellement aucun projet public d’acheminement de GNL de l’est du Canada vers l’Europe qui soit proche d’être commercialement prêt. Il y a deux ans, l’entreprise espagnole Repsol SA a abandonné l’idée d’agrandir un terminal de gaz naturel liquéfié sur la côte est du Canada, estimant que le coût du transport du gaz y était trop élevé.
Mais le gouvernement de Carney est optimiste quant à cette idée.
Les responsables canadiens ont entendu à plusieurs reprises de l’Allemagne et de l’ensemble de l’UE qu’il y avait une demande de GNL sous le gouvernement précédent dirigé par le premier ministre Justin Trudeau, selon un responsable de l’administration à Ottawa.
Mais la position du gouvernement à l’époque était uniquement de soutenir les exportations de GNL au large de la côte ouest , a déclaré le responsable, qui a demandé à ne pas être identifié pour discuter d’informations confidentielles.
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Plusieurs entités envisagent d’expédier du GNL vers l’est, notamment via un port à Churchill, a déclaré le responsable, ajoutant que certains de ces promoteurs potentiels ont participé à des réunions tenues par des représentants du gouvernement canadien à Berlin.
Le ministre de l’Énergie, Tim Hodgson, a déclaré avoir entendu les promoteurs du projet affirmer que leur objectif était de pouvoir expédier du GNL vers l’Europe d’ici cinq ans. « L’Allemagne considère le gaz naturel comme un carburant de transition », a-t-il déclaré à Berlin. « Le Canada a l’opportunité d’être un excellent partenaire pour l’Allemagne. »
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